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Depuis l'ouverture de cet hôpital en décembre passé, plus de 300.000 personnes peuvent recevoir des soins de qualités. " L'hôpital améliore considérablement l'accès à des soins de santé de qualité dans le district de Nyarugenge, explique Dirk Deprez, représentant l'agence belge de développement (Enabel) à Kigali. Cet établissement de 130 lits a été construit grâce au financement belge et a été mis en oeuvre par Enabel, en partenariat avec la ville de Kigali et le ministère rwandais de la santé. Il offre un éventail complet et moderne de tous les services nécessaires: des consultations curatives et préventives, des services de laboratoire et de radiologie, une maternité, des soins intensifs, mais aussi des services de chirurgie, de pédiatrie, de médecine interne et des urgences. Les dossiers médicaux sont entièrement numérisés, les résultats de laboratoire et radiographies sont automatiquement inclus dans les dossiers médicaux et les ordonnances sont, elles, automatisées . "Un certain nombre de formations sont prévues en complément dans les prochaines semaines afin d'expliquer l'utilisation des appareils et des logiciels nécessaires au personnel", ajoute le Dr Djordje Gikic, expert santé à Kigali. Au Rwanda, 18.053 cas ont été recensés jusqu'à présent, selon le Rwanda Biomedical Center (RBC), un équivalent rwandais de Sciensano. Dans ce pays à la densité et la population plus ou moins égale à la Belgique, le nombre de cas tournait autour de 300 cas par jour à la Noël. " Il y a eu un nouveau resserrement des mesures pendant quelques semaines, et actuellement, nous sommes autour de 120 cas par jour", précise le Dr Gikic .Pour Dirk Deprez, le Rwanda est nettement plus préparé que ses pays voisins. " Le Rwanda est l'un des six pays considérés comme zone "Covid" verte car il fournit une vraie réponse à la pandémie", affirme-t-il. Le Dr Gikic ajoute d'ailleurs qu'Enabel collabore très bien avec le ministère de la santé et le RBC. "La coordination des partenaires s'est faite de manière très inclusive et transparente et nous sommes impliqués dans la préparation des différents éléments de réponses, que ça soit au niveau du testing, de la prise en charge des cas ou de la recherche des contacts. Nous participons d'ailleurs aux groupes scientifiques qui conseillent le gouvernement et aux groupes techniques qui travaillent sur des questions plus spécifiques relatives au Covid", poursuit-il. Le gouvernement a bien géré la pandémie, affirme Dirk Deprez. "De nombreuses mesures ont été prises, au-delà de la sensibilisation, avec une réglementation très stricte. Nous avons récemment eu un confinement de trois semaines car les chiffres Covid montaient, nous avons toujours le couvre-feu, le port du masque est toujours obligatoire et les bureaux publics sont fermés."En ce qui concerne le testing, le gouvernement a pu se procurer assez de tests PCR. Ils ont ensuite été complémentés par des tests rapides car pour des raisons géographiques et logistiques, il est difficile d'être présent partout. "Les tests rapides ont été évalués pour leur efficacité et ils ont ensuite été déployés au niveau des centres de santé et communautaire", précise le Dr Gikic . "Tout cela de manière progressive, en commençant par Kigali pour s'étendre par après à tous les autres districts.""Je pense qu'on a une vision assez réaliste de l'épidémie au Rwanda, les chiffres que l'on voit reflète bien la réalité", conclut-t-il. Il y a une dizaine de jours, le Rwanda a commencé à vacciner les groupes à haut risque contre le Covid-19, tels que les prestataires de soins de première ligne. Et cet hôpital est précisément l'un des sites où a débuté la campagne. Le Rwanda était le premier pays africain à acquérir, dans le cadre de partenariats internationaux, des quantités limitées de vaccins Covid-19 approuvés. "Il y a en fait trois grandes commandes de vaccins prévues jusqu'à présent", nous informe le Dr Gikic. " Il y a tout d'abord eu un premier achat du gouvernement d'une petite quantité pour vacciner le personnel de l'hôpital et un certain nombre du personnel de première ligne. D'après ce qui a été partagé avec les partenaires, il s'agirait du vaccin américain Moderna. Ensuite, le pays attend un million de doses, une combinaison de plus de 900.000 vaccins AstraZeneca et 100.000 vaccins Pfizer qui vont arriver de la Covax Facility onusienne. Ils veulent vacciner environ 20% de la population d'ici la fin de l'année. Et une troisième commande est prévue via la Plateforme AMSP (Africa Medical Supplies Platform) de l'Union africaine, qui serait le vaccin Johnson& Johnson, mais là nous n'avons encore que très peu d'informations à ce sujet." "L'idée du gouvernement", poursuit, Dirk Deprez , "est d'arriver à un taux de vaccination d'au moins 60 à 70% de la population. Le président du Rwanda plaide d'ailleurs pour plus de solidarité de la part des pays européens. Et une de ses priorités est de trouver des fonds supplémentaires pour aider le pays à avoir un plus grand accès aux vaccins."