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Le CHU Brugmann, le CHU Saint-Pierre, l'Hôpital Érasme, l'Institut Jules Bordet, l'Huderf et les Hôpitaux Iris-Sud seront membres à partir du 1er juillet de la fédération Gibbis qui, depuis 2017, représente le secteur privé des institutions de soins à Bruxelles, tant les hôpitaux, que les maisons de repos et les structures de santé mentale. À l'avenir, elle représentera également des institutions publiques. "C'est un grand moment pour notre fédération", confie Patricia Lanssiers, directrice générale de Gibbis, au jdM. "Cinq hôpitaux publics et un hôpital privé nous rejoignent. Notre représentativité au niveau bruxellois couvre désormais l'ensemble des hôpitaux, puisque nous représentons 90% des lits hospitaliers et 92% des lits en santé mentale. L'UZ Brussel, qui dépend de la Communauté flamande, n'est pas membre effectif de notre fédération, mais bien de Zorgnet-Icuro." La fédération représentera donc bientôt 67 institutions. "Notre objectif à terme est de fédérer encore plus d'institutions de soins de santé (hôpitaux mais aussi services ambulatoires, institutions pour personnes âgées, etc ) basées dans la Région de Bruxelles-Capitale", communique Gibbis. "L'intérêt de regrouper le secteur privé associatif et le secteur public est d'augmenter encore notre représentativité au niveau de l'ensemble du secteur de soins bruxellois et d'avoir un impact plus important sur le monde politique pour représenter les patients et nos membres et défendre nos valeurs: la qualité et l'accessibilité des soins et la liberté de choix thérapeutique. Il était important de transcender les clivages historiques entre les hôpitaux privés et publics, d'autant plus que nous travaillons déjà ensemble depuis longtemps", ajoute Patricia Lanssiers. "Il est aussi capital pour notre fédération de représenter l'ensemble des institutions bruxelloises au niveau fédéral, qui est l'autorité compétente pour la politique hospitalière."Le 1er juillet 2022, Guy Vanhengel (Open VLD), ancien ministre bruxellois et actuel premier vice-président du parlement bruxellois, deviendra président de l'organe d'administration de Gibbis. Le Dr Patrick Gérard, actuel président, continuera à siéger dans le CA. "Je suis très heureux de présider l'organe d'administration de Gibbis dont je partage de nombreuses spécificités comme le côté pluraliste et bruxellois ou la volonté de collaborer avec tous les acteurs du secteur. La mission est passionnante car de grands défis s'annoncent pour le secteur de la santé, particulièrement à Bruxelles: une nouvelle répartition des compétences en matière de santé prévue dans l'accord de gouvernement, la réforme du financement des hôpitaux, l'augmentation des besoins en santé mentale, la mise en oeuvre de l'accord social non-marchand bruxellois, pour n'en citer que quelques-uns", commente Guy Vanhengel. L'organe d'administration de Gibbis intègre évidemment les nouveaux-venus. "Notre gouvernance a été adaptée", précise Patricia Lanssiers , "nous avons revu l'ensemble de nos statuts et le secteur public va être représenté au sein de l'organigramme. La gouvernance des secteurs des maisons de repos et de la santé mentale ne change pas. Par contre, pour le groupe hôpitaux, nous avons désormais trois sous-catégories: les hôpitaux universitaires, les hôpitaux généraux publics et les hôpitaux généraux privés. Concrètement, il y aura dans l'organe d'administration quatre représentants des hôpitaux publics, quatre représentants des hôpitaux privés, deux représentants des hôpitaux universitaires, trois représentants de la santé mentale et deux représentants des maisons de repos." L'arrivée de six nouveaux membres est l'occasion également pour la fédération d'engager plusieurs collaborateurs pour pouvoir accompagner sa croissance. Gibbis regroupe désormais deux hôpitaux académiques francophones sur trois. "C'est important parce que cela montre que l'offre de soins à Bruxelles est très complète et que cette expertise s'adresse non seulement aux patients bruxellois, mais aussi aux patients des autres régions. Rappelons que 65% des hospitalisations classiques à Bruxelles concernent des Bruxellois, 20% des Flamands et 15% des Wallons", souligne la directrice générale. Les six hôpitaux qui rejoignent Gibbis faisaient avant partie de la fédération Santhea, qui va devoir vraisemblablement se recentrer sur la Wallonie. "Nous voulons continuer à travailler avec toutes les fédérations hospitalières, d'autant plus que de nombreuses thématiques sont transversales, pour fédérer l'ensemble des acteurs vis-à-vis du Fédéral", commente Patricia Lanssiers, qui se réjouit d'avoir pu réunir toutes ces institutions à l'avant-veille d'une réforme institutionnelle. "Il est important qu'on puisse se présenter comme une force de propositions pour la région de Bruxelles-Capitale. Ce travail de regroupement a pris du temps et je remercie toutes les personnes qui nous ont permis de faire atterrir ce projet."