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"L'impact massif de Covid-19 et la réticence des patients à venir à l'hôpital ont entraîné une réduction considérable des soins essentiels", selon un audit réalisé par une équipe d'experts du SPF santé publique, conjointement avec l'Inami et l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé. 52% des soins urgents seulement ont été prestés pendant la 1ère vague (mars-juin 2020) et tout de même 71% lors de la seconde (septembre 2020-février 2021). Les soins non-essentiels se sont même réduits de 95,4% et 64%, respectivement lors des 1ère et 2e vagues. L'audit se base sur les factures des hôpitaux, essentiellement. Les services de radiologie (IRM notamment) sont, par contre, restés très actifs pendant les vagues pandémiques et le nombre de naissances prématurées est resté bas en raison faible taux d'infections. On constate un retard de 15% des 3.000 pontages annuels et d'un quart des 125.000 cataractes annuelles. La Fondation Registre du cancer estime pour sa part à 4.000 le nombre de diagnostics du cancer en moins en 2020 par rapport à 2019. Les consultations auprès des médecins urgentistes ont diminué de 25,7%. La chirurgie générale a diminué de 15,9%. Par ailleurs, les dépenses Inami au cours du premier trimestre de cette année 2021 ont été nettement inférieures à celles du premier trimestre de l'année dernière. Pour presque tous les postes budgétaires des honoraires des médecins, on constate une contraction des dépenses durant cette période par rapport à 2020 - quand à la fin du premier trimestre, de nombreux soins étaient suspendus. Certains représentants syndicaux, comme le Dr Roel Van Giel (AADM) estiment que tous les soins n'auraient pas été nécessaires pendant cette période. Une position qui a déplu au Dr Marc Moens, vice-président de l'Absym. "C'est déjà la deuxième fois que le docteur Van Giel déclare parle de surconsommation à la Commission nationale médico-mutualiste - il est évident qu'il le pense. Nous ne voyons aucun inconvénient à ce que les soins soient plus ciblés. Mais utiliser ces chiffres inquiétants pour soulever la question de la surconsommation est déplacé."Enfin, le budget 2022 qui est en cours d'élaboration, sera le premier à l'être sur un canevas pluriannuel et selon une dimension transversale. Ce nouveau format du budget fait l'objet d'un travail intensif - y compris des réunions ad hoc entre les syndicats de médecins et les mutuelles dont le résultat était attendu le 27 septembre (ce numéro ayant été bouclé avant). La Commission nationale médico-mutualiste s'est par ailleurs penchée sur le montant de la rémunération des maîtres de stage en 2021. L'accord médecins-hôpitaux réserve 10 millions d'euros du budget disponible à cette fin pour l'accord conclu par la Commission paritaire nationale médecins-hôpitaux en mai pour les assistants. Les maîtres de stage renoncent à 18,3% de leur rémunération, qui s'élèvera à 594,16 euros au lieu de 727,24 euros par stagiaire.