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Les CPE ont la côte depuis quelques années. Pourtant, dans le Namurois, le CHR Sambre & Meuse (CHRSM) est la première institution à faire ce choix. " Depuis deux ans, l'institution étudie les possibilités pour réduire la consommation énergétique ", explique Christophe Sévenants, président du CHRSM jusqu'il y a peu (voir p. 28). " Un audit a été réalisé par des experts, qui ont relevé différents points d'attention. Nous avons choisi de collaborer avec Engie au travers d'un CPE pour réaliser nos objectifs. "" C'est un outil d'investissement durable ", continue le président. " Ce ne sont pas quelques ajustements mais un acte fort en termes de réduction des énergies. Ce projet va permettre au site de Namur de réduire nos consommations d'énergie de 15%, ce qui représente une économie de près de 300.000 euros par an. Le CHR Val de Sambre va également adopter plusieurs mesures de nature à faire évoluer son bâtiment vers de nouvelles économies d'énergie. "Pour atteindre ces objectifs, une vingtaine de projets vont être développés (voir les principaux en encadré).La construction de l'hôpital remonte à 1902. À cette époque, forcément, on ne parlait pas d'économies d'énergie, et les matériaux d'isolation n'étaient pas aussi performants qu'aujourd'hui. " Les nombreux travaux d'agrandissement et de rénovation ont logiquement fait avancer la performance énergétique de l'infrastructure, mais ce n'est pas suffisant ", reconnaît Christophe Sévenants. " Il faut réduire l'avantage l'empreinte carbone. "La difficulté, c'est justement cette évolution nécessaire de l'hôpital. Comment garantir des économies d'énergie dans un bâtiment qui évolue autant ? " On a obtenu 25 millions d'euros d'investissement dans l'infrastructure pour les cinq prochaines années, pour 15% du bâtiment. Mais il est difficile de prévoir ce que sera l'institution d'ici dix ans et quelles seront les prérogatives énergétiques ", reconnaît Pierre Debruyne, directeur technique du CHR de Namur." Nous avons eu la chance de rencontrer Renowatt, une centrale de marché wallonne qui a pour objectif d'établir des contrats de performance énergétique afin de diminuer la facture énergétique et l'empreinte carbone en garantissant la performance énergétique des travaux et en incluant une maintenance externe des bâtiments. Cela répondait à ce qu'on souhaitait ", continue le directeur technique. " Nous avons également eu la chance de bénéficier de subsides européens pour la réalisation des études préalables. "Le CPE est un contrat dans lequel une entreprise d'économies d'énergie s'engage à réduire à long terme la consommation énergétique en donnant une garantie de résultats sur base du principe bonus-malus. La durée de ce contrat est de dix ans dans le cas du CHR Sambre & Meuse." Notre CPE comprend 1.200 pages où l'on décrit nos installations dans le détail. À titre d'exemple, on a 80 groupes de ventilation, ce qui représente 550.000 m3 d'air injecté dans le bâtiment par heure ", explique Pierre Debruyne. " Le CPE permet de transférer les risques sur les installations et les responsabilités sur l'entrepreneur, en l'occurrence Engie. Si les résultats ne sont pas obtenus, l'entrepreneur doit au client l'équivalent financier de l'objectif à atteindre. "Ces garanties se basent sur le protocole IPMVP. " Le protocole offre un modèle mathématique qui permet l'analyse des consommations préalables et l'évolution des gains de consommation ", détaille Pierre Debruyne. " L'objectif est d'atteindre au moins 15% d'économies. Engie s'est engagé à réaliser les travaux nécessaires dans les 18 mois. L'entreprise aura six mois pour stabiliser les résultats. Après 24 mois, si l'impact énergétique n'est pas suffisant, le fournisseur devra au CHR l'équivalent financier de l'objectif visé. "" Le CPE permettra d'économiser plus de 600.000 euros annuellement sur un contrat d'une durée de dix ans ", embraye Marc Goessens, sales account Engie Cofely. " Ces économies seront réalisées grâce à l'obtention de certificats verts pour une part et sur l'économie d'énergie. "