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Ce n'est aujourd'hui plus une surprise: de plus en plus d'hôpitaux abandonnent l'accréditation JCI ou NIAZ/Qualicor et cherchent des alternatives. Les autorités flamandes expérimentent elles aussi un nouveau modèle de contrôle. Le LIGB compte deux chaires chargées d'évaluer la quête de qualité et l'accréditation des hôpitaux au cours des dernières années: l'une dédiée au futur de la politique flamande de santé, financée par Zorgnet-Icuro, et l'autre, celle de l'hôpital Sint-Trudo, intitulée "vers une politique de qualité durable". Au printemps passé, l'évaluation a débouché sur le FlaQuM (Flanders Quality Model). Il a pour objectif la qualité durable et se compose d'un modèle de vision, de cocréation et de politique. Un fil rouge pour les organisations de soins de santé est actuellement à l'étude. " Le modèle de cocréation permet au hôpitaux de transposer, à l'aide de 19 piliers, les idées dans leur pratique quotidienne", explique le Pr Kris Vanhaecht (KU Leuven), qui assure la direction académique de ce FlaQuM, en collaboration avec le Pr Dirk De Ridder (KU Leuven). Dix-huit hôpitaux donc (15 établissements généraux, deux centres de revalidation et un institut psychiatrique) qui, dès aujourd'hui, retroussent leurs manches pour tester ce FlaQuM. D'autres discutent encore en interne, se réjouit Kris Vanhaecht. "Certains rallieront probablement le projet en 2022. Le projet séduit même à l'étranger. Notre première priorité reste toutefois l'élaboration d'une politique de qualité propre à la Flandre.""Les 18 hôpitaux participants compte 12.000 lits. Avec d'autres organisations, ils passent aujourd'hui un cap important pour l'avenir de la politique de santé flamande", se félicite le Pr De Ridder. Zorgnet-Icuro suit de près l'avancée des travaux, déclare Margot Cloet, administratrice déléguée. "Les points d'apprentissage sont rapportés à notre commission "qualité". Cela nous permet aussi de tenir les hôpitaux non participants au courant."Le FlaQuM repose sur une vision multidimensionnelle de la qualité, avec une attention particulière pour les patients, les proches et les collaborateurs, et sur quatre valeurs centrales pour des soins qualitatifs: des rapports dignes et respectueux, une vision holistique, la coproduction & le partenariat, l'empathie & la convivialité. Dirk De Ridder: "Il ne s'agit donc plus uniquement de sécurité comme avant. Les hôpitaux qui expérimentent le FlaQuMvoient plus haut, ensemble. La collaboration, le soutien international, un apprentissage basé sur des données probantes et une construction continue, grâce à une approche structurée, devraient les préparer au mieux à l'évaluation externe d'ici d'eux ans." La manageuse du projet FlaQuM, Charlotte Van der Auwera, insiste sur cette approche structurée. Le modèle donne aussi aux hôpitaux la liberté de poser leurs propres choix et priorités. Chaque organisation accueillera un coordinateur qui observera le déroulement en interne et s'entretiendra régulièrement avec les autres coordinateurs. "Nous soutenons les hôpitaux participants et suivons depuis le début l'impact du FlaQuM sur la qualité des soins", poursuit Kris Vanhaecht. "Nous facilitons ainsi le processus de formation continue. Le but est d'arriver, de manière participative et cocréative, en collaboration avec chaqueintervenant de chaque organisation FlaQuM, à une conception commune de la qualité. Nous la construisons et la garantissons. L'alliance se charge également de parler aux autorités concernées et de porter une nouvelle politique flamande de santé", conclut-il.