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L'ambition de l'ancien patron de la Sogepa est grande: redresser les comptes du HUB pour pouvoir investir dans de nouveaux projets, entre autres le New Erasme. Le contexte est difficile: inflation, indexation des salaires, augmentation des coûts des marchandises et des matériaux de construction, décalage du financement, complexité des soins de santé, fatigue du personnel... "Nous ne pouvons pas attendre. Il faut sortir du rouge", souligne Renaud Witmeur. "Nous devons générer du cash-flow parce que nous avons des grandes ambitions au niveau de notre informatisation et du nouveau bâtiment d'Erasme. C'est l'objectif que nous nous sommes fixé. Le point de départ de notre raisonnement est celui de la croissance. Face à un déficit de 20 millions d'euros, notre volonté n'est pas de réduire les coûts. Notre mission est de soigner les patients et donc d'augmenter le volume de nos activités médicales. Nous allons demander à chaque service, en fonction de ses ressources, de croître. C'est grâce à ce cercle vertueux que nous voulons améliorer nos résultats." Le HUB veut retrouver les niveaux d'activités médicales d'avant mars 2019. L'Inami a récemment montré l'impact de la crise sanitaire sur les affections urgentes. "Notre premier défi est de retrouver ces niveaux d'activité de l'époque et puis de continuer à augmenter. Certains signes sont encourageants: l'Institut Bordet, par exemple, n'a jamais été aussi occupés depuis dix ans."L'ancien chef de cabinet de Rudy Demotte précise que pour construire le HUB, il faut une direction unifiée, un seul conseil d'administration, un plan médical, un conseil médical et une gestion unique. Ces structures permettent de développer des synergies, la mobilité du personnel entre les institutions et les transferts financiers internes, indispensables pour créer une unité. Les trois hôpitaux, qui ont des organes de tutelle et des mécanismes de subsidiation différents, gardent néanmoins leur propre comptabilité. Jean-Michel Hougardy, directeur médical général du HUB, est convaincu que le regroupement des trois institutions, dont l'Institut Bordet qui a un rayonnement international, est un facteur d'attractivité pour les médecins et les soignants, entre autres, via les nombreuses études cliniques qui sont réalisées au HUB, la proximité avec l'ULB, et les possibilités de recherche. Comme de nombreux hôpitaux, le HUB connaît actuellement une pénurie de techniciens en radiologie et radiothérapie (lire en pages 6 et 7). "C'est une spécialité qui a été officiellement déclarée en pénurie. Cette problématique est nationale, voire internationale", explique le Pr Hougardy. "Lors du déménagement de l'Institut Bordet, certains techniciens n'ont pas suivi le mouvement. Nous devons reconstituer une équipe plus complète dans un métier actuellement en pénurie. Cette situation tient également au fait qu'en Région bruxelloise, il y a peu d'écoles qui proposent ces formations. Ce qui est dommage parce que la radiothérapie est un secteur où le retard de prise en charge crée un écart par rapport aux résultats pour le patient. Nous avons également plus de demandes à Bordet depuis que nous sommes équipés de machines de dernière génération. Afin de trouver des solutions, nous réfléchissons à organiser nous-même, en collaboration avec une haute école, une formation spécifique."