Les soins de santé impactent l'environnement. C'est désormais connu. Nombreuses sont aujourd'hui les institutions hospitalières qui désirent faire bouger les choses. Pour leur image, pour la santé publique, et pour le respect de la nature, plus globalement. Le présent dossier démontre que les actes simples, comme le tri des déchets, ne suffit plus. Les experts estiment qu'il faut agir sur l'organisation des soins, la prescription économique des médicaments, l'usage des antibiotiques et la politique en matière de micropolluants. L'utilisation d'anesthésiques volatils en anesthésie nécessite également une attention particulière.
Ce défi d'envergure était au centre de la troisième conférence[1] du cycle "Université en transition, défis écologiques et soins de santé: comment préparer les futurs soignants?" organisé par l'UCLouvain. Des spécialistes y ont présenté des stratégies concernant notamment le système des soins de santé, la déprescription, l'antibiorésistance et les micropolluants.
La durabilité dans le secteur des soins de santé était le thème principal du dernier congrès de la Belgian association of ambulatory surgery (BAAS). Au-delà des constats alarmants tirés par Eveline DeCoster, conseillère au sein du cabinet de Zakia Khattabi (Ecolo), ministre fédérale du Climat et de l'Environnement, c'est la présentation du Pr Alain Kalmar (UGent), très terre à terre, qui a marqué les esprits.
Face aux nombreux risques systémiques, les hôpitaux sont-ils démunis? Que peuvent-ils faire pour améliorer leur résilience? Pour trouver réponse à ces questions, le JM Hospitals s'est tourné vers le Dr David Hercot, médecin généraliste de formation, spécialiste en santé publique et conseiller politique de santé au sein du cabinet d'Alain Maron, ministre bruxellois de la Santé.
La santé est un secteur consommateur d'énergie. En Belgique, aucun chiffre n'est réellement disponible pour quantifier la part de consommation des institutions hospitalières. Mais le secteur doit contribuer à l'effort écologique. C'est d'ailleurs dans les plans gouvernementaux puisque le pays a promis une santé zéro carbone d'ici 2050. Mais avons-nous les moyens de nos ambitions?