Le Pr Englert, ancien doyen de la faculté de médecine, deviendra en septembre prochain le 66è recteur de l'Université libre de Bruxelles. Ce gynécologue de formation a récolté plus de 62% des suffrages à l'issue des deux jours d'élections.
Moins d'un an après avoir accueilli un généraliste au rang de doyen de la faculté de médecine, l'ULB verra à la prochaine rentrée académique un médecin universitaire prendre les plus hautes fonctions.
Yvon Englert a récolté 679 voix sur les 1.093 bulletins recevables à l'issue des élections de ces mardi et mercredi. Le scrutin l'opposait à François Reniers, docteur en chimie. Il succédera à l'historien et archéologue Didier Viviers, achevant son 2e mandat de quatre ans comme recteur de l'ULB.
À 60 ans, le Pr Englert devra ainsi raccrocher la blouse blanche mais n'abondonnera pas pour autant les défis hospitaliers. Parmi ses priorités, il s'est engagé à resserrer les liens entre les hôpitaux du réseau, à Bruxelles et en Wallonie, à parachever le redressement financier d'Erasme tout en " continuant à protéger l'Université ", à mener à son terme la réforme de la gouvernance ou encore développer les collaborations en recherche avec les hôpitaux du réseau et les facultés.
Gestionnaire... de crises
Doyen donc de 2011 à 2015, Yvon Englert a vécu le passage des études de médecine à 6 ans, l'instauration du décret paysage et les négociations du numerus fixus. Président du Collège des doyens de médecine francophones, il a participé au " putsch " dans le dossier des numéros Inami. Il a lancé avec ses confrères l'ultimatum de juin 2015, menaçant de ne pas pouvoir délivrer le précieux sésame à près de 300 futurs diplômés.
Membre durant 8 ans du conseil d'administration puis du conseil académique de l'ULB, il participé à la gestion universitaire et notamment au groupe de travail qui a conçu la réforme de la gouvernance. Comme chef de service et membre du conseil de gestion d'Erasme, il considère s'être " très impliqué dans son redressement financier ".
ULBiste de souche
Né dans une famille d'ULBistes, Yvon Englert explique avoir assisté " jeune adolescent, aux allées et venues des acteurs de mai 68 dans la maison de mes parents. Plus tard, j'ai été initié à la gynécologie obstétrique par Willy Peers et Pierre-Olivier Hubinont, deux grandes figures du combat pour la dépénalisation de l'avortement qui m'ont transmis une vision holistique et profondément libre-exaministe de cette spécialité médicale ".
Défendant les valeurs de l'ULB, il porte en haute estime la citoyenneté et l'ouverture sur le monde. Début des années 2000, il a mis sur pieds le Fonds pour la Formation Médicale (Fosfom) au profit des jeunes médecins du Sud. En lien avec ULB-Coopération, il a récemment fondé Erasme-Coopération, actif au Kivu et au Cameroun.
En février dernier, le Pr Englert a d'ailleurs apporté le soutien du réseau ULB à la campagne de solidarité médicale avec la Grèce initiée par la Fondation CHU Saint-Pierre, venant offrir une plus grande caisse de résonnance sous la forme de l'opération Urgences Grèce. Déplorant " la crise sanitaire dans ce berceau de l'Europe ", il appelle à signer la pétition STOP au Grexit médical.
Parcours pro
" Diplômé maison ", ce médecin spécialiste dirige actuellement le service de gynécologie-obstétrique à l'hôpital Erasme, le laboratoire de recherches en reproduction humaine et enseigne la médecine reproductive et l'éthique médicale.
Formé dans les hôpitaux de la ville de Bruxelles, il a effectué un séjour de recherche à l'hôpital parisien Antoine Béclère comme boursier de la fondation Lequime-Ropsy et de l'INSERM, avant de bénéficier d'un mandat d'aspirant FNRS et de rejoindre l'hôpital Erasme à la fin des années '80.
Spécialisé en stérilité humaine, il réalisé son doctorat à l'ULB sur les aspects masculins de la fécondation in vitro. Il a suivi en 2010, en horaire décalé, un MBA en gestion à l'étranger avant de prendre ses fonctions de doyen " afin d'améliorer mes connaissances dans le domaine de la gestion publique, particulièrement hospitalière ".
Premier président du Comité consultatif de bioéthique de Belgique en 1995, observateur pour l'Union Européenne, Yvon Englert a été à deux reprises conseiller auprès des ministres fédéraux de la Santé publique pour les questions d'éthique médicale. " J'ai très activement participé à la rédaction des textes législatifs portant sur le Comité consultatif de bioéthique, la recherche sur l'embryon humain, l'euthanasie, la procréation médicalement assistée ou l'expérimentation humaine ", concède-t-il sur son blog électoral.
Publications
Enfin, sur le plan scientifique, le Pr Englert a publié plus de 200 articles dans des revues scientifiques et chapitres de livres, 6 ouvrages comme éditeur et contribué à près de 300 abstracts et communications orales à des congrès.
Ces travaux concernent essentiellement la fertilité humaine, la planification familiale et l'avortement, les traitements de la stérilité et l'épidémiologie périnatale. Membre de l'Académie royale de médecine de Belgique, il a été désigné comme titulaire de la chaire Francqui 2015-2016 par l'Université de Liège.
Moins d'un an après avoir accueilli un généraliste au rang de doyen de la faculté de médecine, l'ULB verra à la prochaine rentrée académique un médecin universitaire prendre les plus hautes fonctions. Yvon Englert a récolté 679 voix sur les 1.093 bulletins recevables à l'issue des élections de ces mardi et mercredi. Le scrutin l'opposait à François Reniers, docteur en chimie. Il succédera à l'historien et archéologue Didier Viviers, achevant son 2e mandat de quatre ans comme recteur de l'ULB. À 60 ans, le Pr Englert devra ainsi raccrocher la blouse blanche mais n'abondonnera pas pour autant les défis hospitaliers. Parmi ses priorités, il s'est engagé à resserrer les liens entre les hôpitaux du réseau, à Bruxelles et en Wallonie, à parachever le redressement financier d'Erasme tout en " continuant à protéger l'Université ", à mener à son terme la réforme de la gouvernance ou encore développer les collaborations en recherche avec les hôpitaux du réseau et les facultés. Gestionnaire... de crises Doyen donc de 2011 à 2015, Yvon Englert a vécu le passage des études de médecine à 6 ans, l'instauration du décret paysage et les négociations du numerus fixus. Président du Collège des doyens de médecine francophones, il a participé au " putsch " dans le dossier des numéros Inami. Il a lancé avec ses confrères l'ultimatum de juin 2015, menaçant de ne pas pouvoir délivrer le précieux sésame à près de 300 futurs diplômés. Membre durant 8 ans du conseil d'administration puis du conseil académique de l'ULB, il participé à la gestion universitaire et notamment au groupe de travail qui a conçu la réforme de la gouvernance. Comme chef de service et membre du conseil de gestion d'Erasme, il considère s'être " très impliqué dans son redressement financier ". ULBiste de souche Né dans une famille d'ULBistes, Yvon Englert explique avoir assisté " jeune adolescent, aux allées et venues des acteurs de mai 68 dans la maison de mes parents. Plus tard, j'ai été initié à la gynécologie obstétrique par Willy Peers et Pierre-Olivier Hubinont, deux grandes figures du combat pour la dépénalisation de l'avortement qui m'ont transmis une vision holistique et profondément libre-exaministe de cette spécialité médicale ". Défendant les valeurs de l'ULB, il porte en haute estime la citoyenneté et l'ouverture sur le monde. Début des années 2000, il a mis sur pieds le Fonds pour la Formation Médicale (Fosfom) au profit des jeunes médecins du Sud. En lien avec ULB-Coopération, il a récemment fondé Erasme-Coopération, actif au Kivu et au Cameroun. En février dernier, le Pr Englert a d'ailleurs apporté le soutien du réseau ULB à la campagne de solidarité médicale avec la Grèce initiée par la Fondation CHU Saint-Pierre, venant offrir une plus grande caisse de résonnance sous la forme de l'opération Urgences Grèce. Déplorant " la crise sanitaire dans ce berceau de l'Europe ", il appelle à signer la pétition STOP au Grexit médical. Parcours pro " Diplômé maison ", ce médecin spécialiste dirige actuellement le service de gynécologie-obstétrique à l'hôpital Erasme, le laboratoire de recherches en reproduction humaine et enseigne la médecine reproductive et l'éthique médicale. Formé dans les hôpitaux de la ville de Bruxelles, il a effectué un séjour de recherche à l'hôpital parisien Antoine Béclère comme boursier de la fondation Lequime-Ropsy et de l'INSERM, avant de bénéficier d'un mandat d'aspirant FNRS et de rejoindre l'hôpital Erasme à la fin des années '80. Spécialisé en stérilité humaine, il réalisé son doctorat à l'ULB sur les aspects masculins de la fécondation in vitro. Il a suivi en 2010, en horaire décalé, un MBA en gestion à l'étranger avant de prendre ses fonctions de doyen " afin d'améliorer mes connaissances dans le domaine de la gestion publique, particulièrement hospitalière ". Premier président du Comité consultatif de bioéthique de Belgique en 1995, observateur pour l'Union Européenne, Yvon Englert a été à deux reprises conseiller auprès des ministres fédéraux de la Santé publique pour les questions d'éthique médicale. " J'ai très activement participé à la rédaction des textes législatifs portant sur le Comité consultatif de bioéthique, la recherche sur l'embryon humain, l'euthanasie, la procréation médicalement assistée ou l'expérimentation humaine ", concède-t-il sur son blog électoral. Publications Enfin, sur le plan scientifique, le Pr Englert a publié plus de 200 articles dans des revues scientifiques et chapitres de livres, 6 ouvrages comme éditeur et contribué à près de 300 abstracts et communications orales à des congrès. Ces travaux concernent essentiellement la fertilité humaine, la planification familiale et l'avortement, les traitements de la stérilité et l'épidémiologie périnatale. Membre de l'Académie royale de médecine de Belgique, il a été désigné comme titulaire de la chaire Francqui 2015-2016 par l'Université de Liège.