La fédération Unessa n'est pas favorable à une généralisation du Covid Safe Ticket (CST) dans les hôpitaux et les (MR(S)) annoncée par le gouvernement wallon.
Unessa apprécie que le plan d'action de la CIM Santé prévoit notamment d'intensifier la sensibilisation et la collaboration avec les partenaires sociaux et les organisations professionnelles du secteur et de préparer une base juridique pour une vaccination anti-Covid obligatoire des soignants. "Nous estimons que cette obligation vaccinale doit être étendue aux autres secteurs spécialisés dans l'accueil des personnes, dont les MR(S). Nous souhaitons en outre, que les réflexions autour du cadre juridique soient menées rapidement mais avec une certaine prudence en ce qui concerne son application (notamment de sanctions), alors que les secteurs concernés connaissent des problèmes d'effectifs et de recrutements et que les personnels en place se sont donnés corps et âmes au plus fort de la crise sanitaire", commente la fédération.
Le Gouvernement wallon a annoncé le 23 septembre sa volonté d'étendre l'utilisation du CST aux hôpitaux et aux MR(S) dans le courant du mois d'octobre.
"Cette mesure pose une question fondamentale de légitimité", réagit Unessa. "Pourquoi une MR(S) ou un hôpital devrait-il se montrer plus sévère dans ses contrôles vis-à-vis d'un "visiteur" que vis-à-vis de son propre personnel dont tous les membres ne sont pas forcément encore tous vaccinés ? Sachant aussi que le cadre juridique de l'obligation vaccinale des soignants est toujours en discussion. En outre, le champ d'application du CST pose lui aussi question. S'adresse-t-il aux proches des patients/résidents ? A toute personne en contact avec eux ? A toute personne passant la porte d'un hôpital ou d'une MR(S) ? Ainsi, qu'en est-il des intervenants externes temporaires (ouvriers, techniciens externes, pompier en visite de contrôle, ministres des cultes...) ? La notion de "visiteurs" leur est-elle automatiquement étendue ? Quid des urgences ou encore, des espaces techniques des institutions ?"
La fédération pose aussi la question des moyens à mobiliser pour le contrôle des CST. Et de rappeler que les effectifs des hôpitaux et des MR(S) sont déjà sous tension. "Cette mission de contrôle mobilisera des bras supplémentaires qu'il faudra trouver et... financer. D'où viendront les moyens nécessaires ?"
Les hôpitaux et les MR(S) s'interrogent sur le cadre juridique (GDPR notamment) entourant le contrôle des identités de leurs visiteurs (allant de pair avec le contrôle des CST). Est-ce bien leur rôle ? Et : ont-ils un mandat clair pour mener la chose ? "L'introduction du CST comme moyen supplémentaire de garantir la sécurité sanitaire dans nos établissements n'est certainement pas à dédaigner. Cependant, nous regrettons que la décision prise par le Gouvernement wallon n'aie pas fait l'objet d'une concertation avec les secteurs concernés. Face aux interrogations et aux incertitudes soulevées, nous prions instamment les autorités wallonnes compétentes de surseoir à leur décision au moins jusqu'à ce qu'une concertation avec les secteurs concernés livre ses fruits", déclare Unessa.
Unessa apprécie que le plan d'action de la CIM Santé prévoit notamment d'intensifier la sensibilisation et la collaboration avec les partenaires sociaux et les organisations professionnelles du secteur et de préparer une base juridique pour une vaccination anti-Covid obligatoire des soignants. "Nous estimons que cette obligation vaccinale doit être étendue aux autres secteurs spécialisés dans l'accueil des personnes, dont les MR(S). Nous souhaitons en outre, que les réflexions autour du cadre juridique soient menées rapidement mais avec une certaine prudence en ce qui concerne son application (notamment de sanctions), alors que les secteurs concernés connaissent des problèmes d'effectifs et de recrutements et que les personnels en place se sont donnés corps et âmes au plus fort de la crise sanitaire", commente la fédération. Le Gouvernement wallon a annoncé le 23 septembre sa volonté d'étendre l'utilisation du CST aux hôpitaux et aux MR(S) dans le courant du mois d'octobre."Cette mesure pose une question fondamentale de légitimité", réagit Unessa. "Pourquoi une MR(S) ou un hôpital devrait-il se montrer plus sévère dans ses contrôles vis-à-vis d'un "visiteur" que vis-à-vis de son propre personnel dont tous les membres ne sont pas forcément encore tous vaccinés ? Sachant aussi que le cadre juridique de l'obligation vaccinale des soignants est toujours en discussion. En outre, le champ d'application du CST pose lui aussi question. S'adresse-t-il aux proches des patients/résidents ? A toute personne en contact avec eux ? A toute personne passant la porte d'un hôpital ou d'une MR(S) ? Ainsi, qu'en est-il des intervenants externes temporaires (ouvriers, techniciens externes, pompier en visite de contrôle, ministres des cultes...) ? La notion de "visiteurs" leur est-elle automatiquement étendue ? Quid des urgences ou encore, des espaces techniques des institutions ?" La fédération pose aussi la question des moyens à mobiliser pour le contrôle des CST. Et de rappeler que les effectifs des hôpitaux et des MR(S) sont déjà sous tension. "Cette mission de contrôle mobilisera des bras supplémentaires qu'il faudra trouver et... financer. D'où viendront les moyens nécessaires ?"Les hôpitaux et les MR(S) s'interrogent sur le cadre juridique (GDPR notamment) entourant le contrôle des identités de leurs visiteurs (allant de pair avec le contrôle des CST). Est-ce bien leur rôle ? Et : ont-ils un mandat clair pour mener la chose ? "L'introduction du CST comme moyen supplémentaire de garantir la sécurité sanitaire dans nos établissements n'est certainement pas à dédaigner. Cependant, nous regrettons que la décision prise par le Gouvernement wallon n'aie pas fait l'objet d'une concertation avec les secteurs concernés. Face aux interrogations et aux incertitudes soulevées, nous prions instamment les autorités wallonnes compétentes de surseoir à leur décision au moins jusqu'à ce qu'une concertation avec les secteurs concernés livre ses fruits", déclare Unessa.