Les Cliniques de l'Europe disposent depuis un an d'une toute nouvelle salle dédiée principalement à la rythmologie cardiaque. C'est une salle de cathétérisme classique équipée du matériel spécifique nécessaire pour réaliser des traitements électro-physiologiques. "Depuis plus de 20 ans, nous réalisons ici des études électrophysiologiques et des ablations, explique leDr Bernard Deruyter, cardiologue-rythmologue. Mais petit à petit, la rythmologie s'est développée de façon telle qu'il a été indispensable de développer une structure spécifique pour prendre en charge les patients arythmiques parce que l'approche et l'urgence ne sont pas les mêmes pour un patient qui se présente avec une fibrillation auriculaire ou avec un infarctus aigu." Une évolution spectaculaire

Ces dernières années, la rythmologie a émergé comme une discipline spécifique en cardiologie. Les connaissances des mécanismes des arythmies et la technologie utilisée au labo d'électrophysiologie évoluent constamment. "Toutes les arythmies sont susceptibles d'être traitées par des médicaments, mais aussi par ablation et le résultat est alors presque toujours meilleur. Le principe est simple : grâce à des cathéters, le médecin va coaguler à l'intérieur des cavités cardiaques les zones qui sont responsables du début de l'arythmie ou du fait qu'elle se perpétue, commente Bernard Deruyter. Le "mapping" permet de préciser la cible de l'ablation. Une étape spectaculaire dans l'ablation des arythmies a été, à la fin des années 90, la description par l'équipe de Bordeaux des foyers déclencheurs de la fibrillation auriculaire au niveau des veines pulmonaires, permettant dès lors l'ablation de la plus fréquente de toutes les arythmies, responsable de 20% des AVC, d'insuffisance cardiaque et d'innombrables consultations en urgence et hospitalisations."

Pour accompagner cette évolution de la rythmologie cardiaque interventionnelle, la technologie a dû s'adapter. "Il est indispensable de disposer d'un "mapping" très précis pour visualiser le substrat et affiner le mécanisme des arythmies. Aujourd'hui, on recrée en 3 dimensions la cavité cardiaque dans laquelle le médecin peut localiser l'arythmie, la voir se propager. Il peut naviguer au sein des cavités, tourner l'image et zoomer comme il le souhaite. Plusieurs types de cartes existent. Certaines permettent de voir les cicatrices au sein du tissu cardiaque, les courts-circuits... "

Sur mesure

Alors seul cardiologue électrophysiologiste au sein du service de cardiologie des Cliniques de l'Europe, le Dr Deruyter estimait déjà il y a plus de 10 ans, qu'il serait important de créer une structure spécifique multidisciplinaire, composée non seulement de médecins mais aussi d'infirmières-techniciennes spécialisées, capables de recevoir rapidement et d'informer les patients arythmiques au cours de consultations spécifiques de rythmologie.

C'est avec l'arrivée du Dr Hannes Van Acker en 2010, et plus récemment encore celle du Dr Gaetano Paparella, que la Rythmic Clinic a réellement pu prendre son envol. "Il fallait proposer à nos patients arythmiques une approche spécifique, une structure rassemblant des professionnels qui font le même métier et qui parlent la même langue. Il y a une collaboration étroite entre le médecin qui réalise l'intervention et le technicien qui, depuis le cockpit, le guide et communique avec lui en surveillant tous les paramètres. De plus en plus de procédures complexes sont désormais réalisées sous anesthésie générale. L'anesthésiste est donc également présent dans la salle d'électrophysiologie."

Avec le soutien de la direction de l'hôpital et du chef du département de cardiologie, le Dr E. Haine, la Rythmic Clinic vient de faire l'acquisition du système de mapping Rhythmia. "Deux Rhythmia sont installés dans le pays depuis 2016, mais nous sommes fiers d'être les premiers en Belgique francophone. Nous avons le 1er exemplaire en Europe de la dernière génération du système, plateforme prête à accueillir dès les prochains mois les toutes dernières innovations, notamment au niveau des cathéters. Nos premiers patients ont été traités par Rhythmia le 22 février dernier. Nous avions déjà récemment acquis un autre système de cartographie très performant ( En Site Precision ). La Rythmic Clinic avait été pionnière également dans l'utilisation de ce système de navigation. Avec l'acquisition du Rhythmia, c'est désormais un arsenal complet qui est à notre disposition pour offrir à nos patients le meilleur traitement possible de leur arythmie. Il suffit de quelques minutes pour que ce système non seulement recrée la cavité en trois dimensions mais en haute définition avec une telle finesse du détail qu'il facilite la réalisation avec succès de procédures complexes notamment dans un contexte de tissus remanié, fibrosé, cicatriciel. Ce nouveau système est vraiment fabuleux pour ce qu'il nous fait gagner en temps mais surtout en précision et en résultat pour les patients avec moins de récidives d'arythmie car il ne s'agit pas d'une course à l'armement. Ce ne sont pas des arythmies que nous ablatons, ce sont des patients que nous soignons", s'enthousiasme le Dr Deruyter.

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Les Cliniques de l'Europe disposent depuis un an d'une toute nouvelle salle dédiée principalement à la rythmologie cardiaque. C'est une salle de cathétérisme classique équipée du matériel spécifique nécessaire pour réaliser des traitements électro-physiologiques. "Depuis plus de 20 ans, nous réalisons ici des études électrophysiologiques et des ablations, explique leDr Bernard Deruyter, cardiologue-rythmologue. Mais petit à petit, la rythmologie s'est développée de façon telle qu'il a été indispensable de développer une structure spécifique pour prendre en charge les patients arythmiques parce que l'approche et l'urgence ne sont pas les mêmes pour un patient qui se présente avec une fibrillation auriculaire ou avec un infarctus aigu." Une évolution spectaculaireCes dernières années, la rythmologie a émergé comme une discipline spécifique en cardiologie. Les connaissances des mécanismes des arythmies et la technologie utilisée au labo d'électrophysiologie évoluent constamment. "Toutes les arythmies sont susceptibles d'être traitées par des médicaments, mais aussi par ablation et le résultat est alors presque toujours meilleur. Le principe est simple : grâce à des cathéters, le médecin va coaguler à l'intérieur des cavités cardiaques les zones qui sont responsables du début de l'arythmie ou du fait qu'elle se perpétue, commente Bernard Deruyter. Le "mapping" permet de préciser la cible de l'ablation. Une étape spectaculaire dans l'ablation des arythmies a été, à la fin des années 90, la description par l'équipe de Bordeaux des foyers déclencheurs de la fibrillation auriculaire au niveau des veines pulmonaires, permettant dès lors l'ablation de la plus fréquente de toutes les arythmies, responsable de 20% des AVC, d'insuffisance cardiaque et d'innombrables consultations en urgence et hospitalisations." Pour accompagner cette évolution de la rythmologie cardiaque interventionnelle, la technologie a dû s'adapter. "Il est indispensable de disposer d'un "mapping" très précis pour visualiser le substrat et affiner le mécanisme des arythmies. Aujourd'hui, on recrée en 3 dimensions la cavité cardiaque dans laquelle le médecin peut localiser l'arythmie, la voir se propager. Il peut naviguer au sein des cavités, tourner l'image et zoomer comme il le souhaite. Plusieurs types de cartes existent. Certaines permettent de voir les cicatrices au sein du tissu cardiaque, les courts-circuits... "Sur mesureAlors seul cardiologue électrophysiologiste au sein du service de cardiologie des Cliniques de l'Europe, le Dr Deruyter estimait déjà il y a plus de 10 ans, qu'il serait important de créer une structure spécifique multidisciplinaire, composée non seulement de médecins mais aussi d'infirmières-techniciennes spécialisées, capables de recevoir rapidement et d'informer les patients arythmiques au cours de consultations spécifiques de rythmologie.C'est avec l'arrivée du Dr Hannes Van Acker en 2010, et plus récemment encore celle du Dr Gaetano Paparella, que la Rythmic Clinic a réellement pu prendre son envol. "Il fallait proposer à nos patients arythmiques une approche spécifique, une structure rassemblant des professionnels qui font le même métier et qui parlent la même langue. Il y a une collaboration étroite entre le médecin qui réalise l'intervention et le technicien qui, depuis le cockpit, le guide et communique avec lui en surveillant tous les paramètres. De plus en plus de procédures complexes sont désormais réalisées sous anesthésie générale. L'anesthésiste est donc également présent dans la salle d'électrophysiologie." Avec le soutien de la direction de l'hôpital et du chef du département de cardiologie, le Dr E. Haine, la Rythmic Clinic vient de faire l'acquisition du système de mapping Rhythmia. "Deux Rhythmia sont installés dans le pays depuis 2016, mais nous sommes fiers d'être les premiers en Belgique francophone. Nous avons le 1er exemplaire en Europe de la dernière génération du système, plateforme prête à accueillir dès les prochains mois les toutes dernières innovations, notamment au niveau des cathéters. Nos premiers patients ont été traités par Rhythmia le 22 février dernier. Nous avions déjà récemment acquis un autre système de cartographie très performant ( En Site Precision ). La Rythmic Clinic avait été pionnière également dans l'utilisation de ce système de navigation. Avec l'acquisition du Rhythmia, c'est désormais un arsenal complet qui est à notre disposition pour offrir à nos patients le meilleur traitement possible de leur arythmie. Il suffit de quelques minutes pour que ce système non seulement recrée la cavité en trois dimensions mais en haute définition avec une telle finesse du détail qu'il facilite la réalisation avec succès de procédures complexes notamment dans un contexte de tissus remanié, fibrosé, cicatriciel. Ce nouveau système est vraiment fabuleux pour ce qu'il nous fait gagner en temps mais surtout en précision et en résultat pour les patients avec moins de récidives d'arythmie car il ne s'agit pas d'une course à l'armement. Ce ne sont pas des arythmies que nous ablatons, ce sont des patients que nous soignons", s'enthousiasme le Dr Deruyter. .