Thierry Derème est heureux de cette régularisation intervenue au début de l'hiver et qui rend compte de l'importance de cette technique pour les patients du bassin de soins namurois et au-delà, ainsi que de la confiance accordée par les autorités régionales à cet hôpital public (lire encadré). Les patients utilisateurs de l'appareil viennent en effet parfois de très loin, bien au-delà de la zone géographique du CHRN, sans doute attirés par la situation de l'hôpital namurois, relié aux deux principales autoroutes wallonnes. Cette localisation au coeur de l'axe Bruxelles-Luxembourg " a le double avantage d'optimaliser l'accès pour les patients et de raccourcir les temps de livraisons pour les produits radioactifs à courte demi-vie (environ 110 minutes) ", explique Thierry Derème. " Au niveau scientifique, l'intérêt de la technologie PET-CT par rapport au PET seul n'est plus à démontrer. Cette technique augmente de manière importante la puissance diagnostique pour la mise au point, la stadification et le suivi des cancers ainsi que pour l'évaluation de la réponse thérapeutique, notamment la chimiothérapie et la radiothérapie. "
C'est pourquoi l'hôpital a pris la décision il y a plus de 10 ans, de s'en offrir un, en dépit des coûts importants. Le CHRN est d'ailleurs resté longtemps seul à détenir cette technologie. En 2013, l'ancienne machine " Biograph2 " a été remplacée par un nouveau PET-CT de dernière génération, opérationnel depuis septembre 2014. " Les avantages sont nombreux ", précise le Dr Derème. " Une évaluation plus précise des lésions cancéreuses, une sensibilité plus élevée permettant de réduire de 35% l'irradiation du patient, un raccourcissement du temps d'examen permettant de 'scanner' 16 patients par jour et enfin, une meilleure reproductibilité des résultats ".
Ce n'est pas spécifique au CHRN mais le PET-CT est utilisé à 85% environ pour l'oncologie. La neurologie (Alzheimer...), la cardiologie (viabilité myocardique avant pontage coronaire) et la médecine interne (vasculites) complétant la demande.
Cette belle machine s'inscrit dans le cadre d'un partenariat avec plusieurs hôpitaux de la Région : le CHR d'Auvelais, le CHRA de Libramont, la Clinique Saint-Pierre d'Ottignies, le CH de Huy, le CHR La Citadelle et le CHHS de Soignies. La majorité des examens réalisés avec le nouvel appareil sont adressés par des hôpitaux référents. L'appareil mobilise, avec les nucléaristes, pas moins de 9 radiologues et plus de 20 oncologues.
Dans le cadre de l'évolution de la formation des étudiants dans les hôpitaux généraux, le CHR de Namur accueillera à l'avenir de plus en plus de jeunes médecins et sert d'emblée de lieu de stage pour des technologues en imagerie médicale mais aussi des polytechniciens.
L'hôpital est heureux d'avoir signé une collaboration avec l'Institut Bordet, référence en oncologie, et qui devrait permettre à l'hôpital namurois de bénéficier d'encore plus de soutien scientifique et de renvoyer les cas les plus complexes au célèbre hôpital bruxellois.
Un PET-CT à large rayon d'action
Nicolas de Pape
Senior Writer
Parmi les heureux bénéficiaires de la grande régularisation des PET-Scan figure le Centre hospitalier régional Sambre et Meuse (CHRN) dont la façade titille la Meuse namuroise. La décision d'installer dès 2003 puis à nouveau en 2014, une machine hybride PET-CT a été prise en vue d'offrir à un large bassin de soins wallon les dernières technologies en terme d'imagerie médicale. Rencontre avec les Drs Thierry Derème, chef du Service de médecine nucléaire, Guy Vandermoten, médecin directeur et Thierry Degrez, coordinateur de l'oncologie.
Thierry Derème est heureux de cette régularisation intervenue au début de l'hiver et qui rend compte de l'importance de cette technique pour les patients du bassin de soins namurois et au-delà, ainsi que de la confiance accordée par les autorités régionales à cet hôpital public (lire encadré). Les patients utilisateurs de l'appareil viennent en effet parfois de très loin, bien au-delà de la zone géographique du CHRN, sans doute attirés par la situation de l'hôpital namurois, relié aux deux principales autoroutes wallonnes. Cette localisation au coeur de l'axe Bruxelles-Luxembourg " a le double avantage d'optimaliser l'accès pour les patients et de raccourcir les temps de livraisons pour les produits radioactifs à courte demi-vie (environ 110 minutes) ", explique Thierry Derème. " Au niveau scientifique, l'intérêt de la technologie PET-CT par rapport au PET seul n'est plus à démontrer. Cette technique augmente de manière importante la puissance diagnostique pour la mise au point, la stadification et le suivi des cancers ainsi que pour l'évaluation de la réponse thérapeutique, notamment la chimiothérapie et la radiothérapie. " C'est pourquoi l'hôpital a pris la décision il y a plus de 10 ans, de s'en offrir un, en dépit des coûts importants. Le CHRN est d'ailleurs resté longtemps seul à détenir cette technologie. En 2013, l'ancienne machine " Biograph2 " a été remplacée par un nouveau PET-CT de dernière génération, opérationnel depuis septembre 2014. " Les avantages sont nombreux ", précise le Dr Derème. " Une évaluation plus précise des lésions cancéreuses, une sensibilité plus élevée permettant de réduire de 35% l'irradiation du patient, un raccourcissement du temps d'examen permettant de 'scanner' 16 patients par jour et enfin, une meilleure reproductibilité des résultats ". Ce n'est pas spécifique au CHRN mais le PET-CT est utilisé à 85% environ pour l'oncologie. La neurologie (Alzheimer...), la cardiologie (viabilité myocardique avant pontage coronaire) et la médecine interne (vasculites) complétant la demande. Cette belle machine s'inscrit dans le cadre d'un partenariat avec plusieurs hôpitaux de la Région : le CHR d'Auvelais, le CHRA de Libramont, la Clinique Saint-Pierre d'Ottignies, le CH de Huy, le CHR La Citadelle et le CHHS de Soignies. La majorité des examens réalisés avec le nouvel appareil sont adressés par des hôpitaux référents. L'appareil mobilise, avec les nucléaristes, pas moins de 9 radiologues et plus de 20 oncologues. Dans le cadre de l'évolution de la formation des étudiants dans les hôpitaux généraux, le CHR de Namur accueillera à l'avenir de plus en plus de jeunes médecins et sert d'emblée de lieu de stage pour des technologues en imagerie médicale mais aussi des polytechniciens. L'hôpital est heureux d'avoir signé une collaboration avec l'Institut Bordet, référence en oncologie, et qui devrait permettre à l'hôpital namurois de bénéficier d'encore plus de soutien scientifique et de renvoyer les cas les plus complexes au célèbre hôpital bruxellois.