Il faut investir davantage dans la prévention contre les sectes, recommande le Centre d'information et d'avis sur les organisations sectaires nuisibles (CIAOSN) dans son rapport d'activités couvrant la période 2015-2016. Le centre plaide également pour une plus grande implication des administrations (locales). Les sectes profitent des personnes vulnérables, dont les patients à la recherche de solutions miracles.
Les phénomènes sectaires ont surtout fait la une de l'actualité au milieu des années 1990. Une commission d'enquête parlementaire avait ainsi été mise sur pied en 1997 en Belgique après la vague de suicides collectifs qui avait frappé la secte de l'Ordre du Temple solaire. L'accent avait été mis essentiellement sur les parquets ainsi que sur les services de police et de renseignements. Une Cellule administrative de coordination avait aussi été créée dans ce cadre.
Le centre constate cependant que cette Cellule de coordination "n'a pas pu remplir sa mission légale". Le CIAOSN recommande dès lors une nouvelle approche qui serait plus administrative que pénale. Un grand nombre de phénomènes sectaires passent en effet "sous le radar" si l'approche est "purement pénale", poursuit le centre.
Par ailleurs, les sectes n'ont pas disparu. "Nous constatons que les groupements sont devenus plus petits", explique Kerstine Vanderput, la nouvelle directrice du CIAOSN. Là où par le passé, l'attention se focalisait plutôt sur les groupes à l'échelon mondial et qui s'organisait comme des multinationales, il s'agit plutôt désormais d'individus qui se réunissent localement. De plus en plus de petites communautés émergent ainsi un peu partout en Belgique autour de valeurs religieuses et s'intéressent principalement aux médecines alternatives.
La lutte contre ces petits groupes est plus compliquée. "La hiérarchie des grandes organisations est en effet mieux connue. Dans le cas des petites structures, nous pouvons plus difficilement appréhender leur mode opératoire", poursuit Kerstine Vanderput. S'ils échappent aux radars, ils peuvent constituer un danger. Surtout s'ils s'intéressent à la médecine.
La nouvelle approche doit être davantage centrée sur la prévention et concerner les groupes vulnérables, souligne Kerstine Vanderput. "Les sectes profitent des personnes vulnérables et opèrent par exemple à proximité des écoles, des cimetières ou des hôpitaux. Nous devons essayer d'y faire quelque chose." Afin de permettre une telle approche, "il convient de mener le débat politique et social et éventuellement adapter l'arrêté royal", conclut le centre qui a connu des moments difficiles en raison de "restrictions budgétaires et de procédures administratives".
La nomination d'un nouveau directeur en remplacement d'Eric Brasseur, fondateur du centre, s'est ainsi fait attendre. A cela s'ajoute un manque de personnel côté néerlandophone. Des solutions sont toutefois attendues, signale Kerstine Vanderput. Le centre devrait en effet bientôt recevoir le renfort de deux analystes supplémentaires.
Les phénomènes sectaires ont surtout fait la une de l'actualité au milieu des années 1990. Une commission d'enquête parlementaire avait ainsi été mise sur pied en 1997 en Belgique après la vague de suicides collectifs qui avait frappé la secte de l'Ordre du Temple solaire. L'accent avait été mis essentiellement sur les parquets ainsi que sur les services de police et de renseignements. Une Cellule administrative de coordination avait aussi été créée dans ce cadre. Le centre constate cependant que cette Cellule de coordination "n'a pas pu remplir sa mission légale". Le CIAOSN recommande dès lors une nouvelle approche qui serait plus administrative que pénale. Un grand nombre de phénomènes sectaires passent en effet "sous le radar" si l'approche est "purement pénale", poursuit le centre. Par ailleurs, les sectes n'ont pas disparu. "Nous constatons que les groupements sont devenus plus petits", explique Kerstine Vanderput, la nouvelle directrice du CIAOSN. Là où par le passé, l'attention se focalisait plutôt sur les groupes à l'échelon mondial et qui s'organisait comme des multinationales, il s'agit plutôt désormais d'individus qui se réunissent localement. De plus en plus de petites communautés émergent ainsi un peu partout en Belgique autour de valeurs religieuses et s'intéressent principalement aux médecines alternatives. La lutte contre ces petits groupes est plus compliquée. "La hiérarchie des grandes organisations est en effet mieux connue. Dans le cas des petites structures, nous pouvons plus difficilement appréhender leur mode opératoire", poursuit Kerstine Vanderput. S'ils échappent aux radars, ils peuvent constituer un danger. Surtout s'ils s'intéressent à la médecine. La nouvelle approche doit être davantage centrée sur la prévention et concerner les groupes vulnérables, souligne Kerstine Vanderput. "Les sectes profitent des personnes vulnérables et opèrent par exemple à proximité des écoles, des cimetières ou des hôpitaux. Nous devons essayer d'y faire quelque chose." Afin de permettre une telle approche, "il convient de mener le débat politique et social et éventuellement adapter l'arrêté royal", conclut le centre qui a connu des moments difficiles en raison de "restrictions budgétaires et de procédures administratives". La nomination d'un nouveau directeur en remplacement d'Eric Brasseur, fondateur du centre, s'est ainsi fait attendre. A cela s'ajoute un manque de personnel côté néerlandophone. Des solutions sont toutefois attendues, signale Kerstine Vanderput. Le centre devrait en effet bientôt recevoir le renfort de deux analystes supplémentaires.