L'Inami a comptabilisé près de 88 millions d'euros pour l'ensemble des prises en charge urgentes l'année passée. Cela représente une hausse de l'ordre de 3% par rapport à 2014, et donc une perte de vitesse en rythme annuel. Toutefois, la tendance se maintient et l'augmentation dépasse désormais les 45% depuis 2010.
Les honoraires pour prise en charge dans une fonction reconnue de soins urgents spécialisés se sont élevés à 87,797 millions d'euros en 2015, ressort-il des données obtenues auprès de l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (Inami).
Cela représente une augmentation de 3,16% sur douze mois, contre 85,11 millions d'euros en 2014. Un certain ralentissement donc par rapport au bond de 5% entre 2013 et 2014, ou encore comparé au sursaut de 7% une année auparavant.
Cela étant dit, des effets mécaniques étaient alors venus alourdir la tendance haussière des coûts des urgences. Depuis mars 2013, par exemple, des honoraires ont été introduits pour l'intervention psychiatrique urgente par un médecin spécialiste auprès d'un patient.
Mais malgré toutes ces circonstances arithmétiquement atténuantes, le recours inapproprié aux services d'urgence semble persister. Les dépenses en médecine d'urgence ne cessent de poursuivre leur ascension. La hausse depuis 2010 dépasse dorénavant les 45%. Sur cinq ans, cela pèse plus de 27,37 millions d'euros qui ne sont pas aussi facilement imputables à l'évolution démographique ou épidémiologique.
Enfin, d'un point de vue régional, soulignons que depuis 2010, les dépenses ont surtout gonflé en région bruxelloise (+56,68%), là où la Wallonie affiche une croissance moindre mais non moins négligeable (+50,39%). Et en Flandre, les coûts des urgences ont tout de même grossi de 38,95% pendant le même intervalle de temps.
Postes d'observation
Dans le détail, le poste le plus important des dépenses revient assez logiquement aux honoraires pour examen. Il s'agit de l'anamnèse, l'examen clinique, la première prise en charge et l'orientation du patient effectuée par le médecin-spécialiste qui assure la permanence. Ces examens urgents ont atteint l'année passée les 59,66 millions d'euros, et leurs coûts décrivent une envolée de 30,88% depuis 2010.
La deuxième facture la plus élevée concerne les honoraires du spécialiste appelé, c'est-à-dire les prestations des cardiologues, gastro-entérologues et autres médecins venus au renfort de l'urgentiste. Les dépenses de l'assurance maladie pour ce poste se montent à 18,74 millions d'euros en 2015, contre 14,81 millions cinq ans auparavant (+26,56%).
Les suppléments d'honoraires lors des week-ends, jours fériés ou nuits (prestation effectuée entre 21 et 8 heures ou le samedi, dimanche ou un jour férié entre 8 et 21 heures) constituent le troisième volet de dépenses. En additionnant les suppléments pour les urgentistes de garde à ceux des spécialistes rappelables, il était tout de même question de 9,31 millions d'euros l'année passée. Un montant en croissance de 44% depuis 2011, date d'une nette revalorisation de ces honoraires.
Les honoraires pour prise en charge dans une fonction reconnue de soins urgents spécialisés se sont élevés à 87,797 millions d'euros en 2015, ressort-il des données obtenues auprès de l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (Inami). Cela représente une augmentation de 3,16% sur douze mois, contre 85,11 millions d'euros en 2014. Un certain ralentissement donc par rapport au bond de 5% entre 2013 et 2014, ou encore comparé au sursaut de 7% une année auparavant. Cela étant dit, des effets mécaniques étaient alors venus alourdir la tendance haussière des coûts des urgences. Depuis mars 2013, par exemple, des honoraires ont été introduits pour l'intervention psychiatrique urgente par un médecin spécialiste auprès d'un patient. Mais malgré toutes ces circonstances arithmétiquement atténuantes, le recours inapproprié aux services d'urgence semble persister. Les dépenses en médecine d'urgence ne cessent de poursuivre leur ascension. La hausse depuis 2010 dépasse dorénavant les 45%. Sur cinq ans, cela pèse plus de 27,37 millions d'euros qui ne sont pas aussi facilement imputables à l'évolution démographique ou épidémiologique. Enfin, d'un point de vue régional, soulignons que depuis 2010, les dépenses ont surtout gonflé en région bruxelloise (+56,68%), là où la Wallonie affiche une croissance moindre mais non moins négligeable (+50,39%). Et en Flandre, les coûts des urgences ont tout de même grossi de 38,95% pendant le même intervalle de temps. Postes d'observation Dans le détail, le poste le plus important des dépenses revient assez logiquement aux honoraires pour examen. Il s'agit de l'anamnèse, l'examen clinique, la première prise en charge et l'orientation du patient effectuée par le médecin-spécialiste qui assure la permanence. Ces examens urgents ont atteint l'année passée les 59,66 millions d'euros, et leurs coûts décrivent une envolée de 30,88% depuis 2010. La deuxième facture la plus élevée concerne les honoraires du spécialiste appelé, c'est-à-dire les prestations des cardiologues, gastro-entérologues et autres médecins venus au renfort de l'urgentiste. Les dépenses de l'assurance maladie pour ce poste se montent à 18,74 millions d'euros en 2015, contre 14,81 millions cinq ans auparavant (+26,56%). Les suppléments d'honoraires lors des week-ends, jours fériés ou nuits (prestation effectuée entre 21 et 8 heures ou le samedi, dimanche ou un jour férié entre 8 et 21 heures) constituent le troisième volet de dépenses. En additionnant les suppléments pour les urgentistes de garde à ceux des spécialistes rappelables, il était tout de même question de 9,31 millions d'euros l'année passée. Un montant en croissance de 44% depuis 2011, date d'une nette revalorisation de ces honoraires.